vendredi 16 janvier 2009

Politique de financement

La chose prioritaire à faire pour un conseil de ville qui veut faire des projets à court, moyen et long terme, c'est d'établir un système de financement à long terme, juste et équitable. De plus, lorsque ce conseil possède le pouvoir extraordinaire de forcer les citoyens à payer pour ses projets, il ne doit pas abuser de ce pouvoir et s'assurer que la grande majorité des citoyens participent, de préférence, de façon volontaire avec fierté et enthousiasme. Un conseil transparent verra aussi à présenter le coût réel de ses projets afin de s'assurer que la population soit bien informé.

Pour résoudre ce problème, une politique du financement s'impose. Si on pourrait en faire un règlement, je crois que cela serait une meilleure solution.

Une politique de financement devrait déterminer les trois seules sources de financement disponibles aux élus:

  1. Payer comptant
  2. Emprunter sur un terme maximal de quatre ans
  3. Emprunter sans intérêt

Il va de soi que ceci ne concerne pas les emprunts que la Ville est contrainte de faire par une loi provincial ou fédéral ou les emprunts contractés au nom d'un tiers qui fait les paiements, comme par exemple le gouvernement du Québec ou les riverains d'une rue nouvellement asphalté.

Payer comptant

Payer comptant est la méthode qui donne le plus de liberté aux élus, puisqu'ils n'ont pas à se justifier devant la population, du moins pas avant les prochaines élections. Le contrepoids de cette liberté c'est qu'ils doivent émettre un compte de taxes en proportion avec leurs aspirations. Mais cela est bien, puisque le citoyen sait de façon claire et immédiate le coût des projets. S'il n'y a aucune protestation, c'est la méthode la plus simple et la moins coûteuse de financer un projet. Si un conseil décide d'aller à l'encontre de la volonté populaire en espérant que les citoyens verront les bénéfices du projet avant les prochaines élections, ce choix lui permettra de jouir de sa souveraineté.

Emprunter sur un terme maximal de quatre ans

Ceci est la méthode que j'estime comme étant de dernier recours, mais des cas extraordinaires peuvent la justifier. Premièrement, emprunter c'est coûteux. Ensuite, le citoyen est mal informé puisqu'il reçoit un service ou un bien sans la facture. Ceci donne l'impression que le conseil en fait beaucoup avec peu, ce qui est faux. Finalement, les emprunts à long terme contraint les gouvernements futurs à payer les projets passés (peut-être même des mauvaises décisions qui ne sont plus, ou n'ont jamais été, supportées par la population) et les limitent dans leur développement et projets particuliers. Malheureusement, la solution à ce problème s'avèrent trop souvent à emprunter encore plus, ce qui crée un effet boule de neige pour les gouvernements qui suivent, et cela devient vite invivable et ingérable.

Voilà pourquoi je suggère de limiter à quatre ans le terme maximal pour emprunter. Premièrement, ceci limite de beaucoup le coût des intérêts. Deuxièmement, la facture se rend rapidement dans la poche des citoyen. Et finalement, le plus important, en imposant une limite de quatre ans, le gouvernement suivant (si la population le change aux élections) est assuré de voir les emprunts être payés avant la fin de son terme, lui redonnant ainsi une liberté d'action.

Emprunter sans intérêt

Emprunter sans intérêt est la méthode qui devrait être utilisée dans tout les projets d'envergure, au moins pour en financer une partie. Le but consiste à inviter les citoyens à investir, de façon volontaire, dans leur communauté en prêtant leur argent sans intérêt pour accomplir un projet particulier. Pour ce faire le conseil devra informer la population et vendre la validité de son projet qui devra favoriser et soutenir le développement de la Ville. Si le conseil réussi à convaincre suffisamment de monde pour prêter l'argent, je ne peux m'imaginer qu'une majorité de la population sera contre le projet. De plus, n'ayant aucun intérêt à payer, cela revient à dire que le projet est payé comptant.

Ceci contribue à développer la fierté, l'enthousiasme et l'implication des citoyens dans leur communauté; quelque chose qui, malheureusement, manque grandement dans notre milieu. Si on ne peut convaincre les gens d'investir dans leur ville, de sérieuses questions devraient être posées sur la validité du projet.

Cette méthode valorise toutes les attributs recherchés pour un financement de qualité: Un coût minimal, une population bien informé, autant au niveau des desseins du projets que de ses coûts et, surtout, un implication active, fière et enthousiaste de la part des citoyens dans leur communauté. Dans le cas où le financement ne serait pas complet, la balance pourrait être financée par le paiement comptant et/ou un emprunt d'un terme d'au plus quatre ans.

1 commentaire:

  1. Je suis pas sur que les gens de Granby sons prêts à embarquer dans se genre de projet. Vous êtes mieux de vous monter une grande équipe pour expliquer votre façon de faire à la population ou passer votre tour et nous revenir dans quatre ans...

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